. Emblémes; ou, Devises chrétiennes . ire, perd toutes tes fes peines. Que le monument donc de nôtre gloire foîtla confiance en Dieu , une vie innorente et une Ame poffedée par Pamour celeftc, auxquels nous fians, nous obtiendrons par notreconfiance, un nom éternel, et joules fers, encore plus la présence des plantes des plantes, les fans de grands-trous, Que dans le milieu de leur loire,Mijefté & richefks, le quittent en gemif-iànt. CECI mattendrit après ma mort. Nous avons ici la trifte et la funefte ima-ge de la mort, terrible par fa facilehideufe & jettant la crainte dans les cœ

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. Emblémes; ou, Devises chrétiennes . ire, perd toutes fes peines. Que le monument donc de nôtre gloire foîtla confiance en Dieu , une vie innocente &une ame poffedée par Pamour celeftc, auxquels nous fians, nous obtiendrons par notreconfiance, un nom éternel, & jouirons, enmêprifans la magnificence des pierres fepul-crales, des biens plus grandes louanges, queceux-là , que dans le milieu de leur gloire, Mijefté & richefks, les quittent en gemif-iànt. Ceci mattendrit après ma mort. NOus voions ici la trifte & funefte ima-ge de la mort, terrible par fa facehideufe& jettant la crainte dans les cœurs de ceux quila contemplent, par la bouche & jeux vuides.Mais quand nous confiderons ce lugubre fpe-étacle avecq quelque attention dans des chré-tiens & des hommes dune pieté fincére, cet-te crainte nous quitte dans un moment, con-çue vans que ce neft que le commencementdune vie plus heureufe , & que ceux , quifont devenus tels, ont quitté les miferes de cette CHRETIENNES. 239DEVISE C.. sette vie, Et quoique la feparation de Pâme& du corps nous femble trés-penible & uneperte violente de nos fens, la trés-heureuferaîfonde cette demigration, nous incite piûVtôt a une très-grande joye , & diftpe cettecrainte, que lamour de cette vie terreftrc <knôtre naturelle fragilité, pour la plupart fait naître. Céft 24s DEVISES Ceft alors que nous concevons, non feu-lement par nos penfées, mais même par nosjeux, que ce corps, que nous avons tant ca~reflé & aimé, neft quuneboiie puante & unepoudre funefte, qui nous remet en mémoirela grandeur ducrime&lobftinée inpbedien-ce de nos premiers ayeux, par laquelle nousavons, comme par un péché héréditaire, quenous avons augmenté par nos propres for-faits, mérité de nêtre que trop dignes de lamort. CetS étant comme il eft, quelles louan-ges ne devons nous pas a la grâce divine & ala mifericorde infinie, par ce quil nous a, qui étions fouillez pas le pêche des nos pre-miers pères &

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