Gazette des beaux-arts . la surprise aété vive, mais le charme de cette peinture latente na however pastardé à agir. Peut-être-nous naurions pas songé à la pauvre,Seila victime dun père imprudent ; Mais quimporte, si cette évocation dupassé nous pénètre et nous captive par son caractère mystérieux etimprévu ! M. Jules Breton, un des rares artistes de notre temps qui sache encore SALON DE 1886. 475 faire marcher avant de la peinture et la poésie, sans jamais sacrifierlune à lautre, exposer deux tableaux, grand lun lautre, petit ; petit cestle que nous préférons ; il représente le goûter de paysanne

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Gazette des beaux-arts . la surprise aété vive, mais le charme latent de cette peinture na cependant pastardé à agir. Peut-être naurions-nous pas songé à la pauvre Seila, victime dun père imprudent; mais quimporte, si cette évocation dupassé nous pénètre et nous captive par son caractère mystérieux etimprévu! M. Jules Breton, un des rares artistes de notre temps qui sache encore SALON DE 1886. 475 faire marcher de front la peinture et la poésie, sans jamais sacrifierlune à lautre, expose deux tableaux, lun grand, lautre petit; cestle petit que nous préférons; il représente le Goûter de paysannesassises ou étendues sur lherbe. On sait lart plein de séduction deM. J. Breton, nous navons pas à insister. Une lointaine analogie dusentiment nous conduit devant une grande toile où M. de Richemonta retracé la Légende de sainte Marie de Brabant; on remarquera unecertaine gaucherie dans la façon dont sont traitées les figures depremier plan, mais la ronde des vierges autour du tombeau de la. MARECHALERIE, lAR M. DELA HAYE. (Croquis de lartiste, daprès un fragment de son tableau.] sainte rachète amplement par sa grâce naïve et touchante les incer-titudes de lexécution. Ce nest pas non plus par les qualités de métierque se recommande le tableau de M. Bartholomé, où lon voit déjeunespensionnaires assises en rond et jouant au Furet; par contre, il estdifficile de ne pas reconnaître la justesse des attitudes et de contemplersans y prendre plaisir le discret effet de soleil qui traverse le fond dela scène. Nous rangeons parmi les poètes de la peinture certains artistesque lamour du vrai et de linédit chasse de latelier par tous lestemps. On ne dira pas de MM. Larsson et Lebourg, par exemple, quils craignent longlée; tous deux ont certainement étudié en pleinair les beaux paysages de neige quils nous montrent; le premier, 476 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. dans le tableau : En Suède; le second, dans une toile dune saisissanteimpression, la Neige

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